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Bon, vous n'êtes pas pressés de vieillir? Moi non plus!
Tant que je peux rester petit garçon, je profite...
Quoi qu'il y avait des trucs qu'on aimait pas trop. Par exemple, quand vos copains sont fils d'ouvriers communistes, le dimanche matin, eux, ils jouent. Vous, vous allez à la messe!
Mais ça, ce n'était rien... on y trouvait notre compte par ailleurs.
Non, ce qui était vraiment insupportable, c'est la manière dont on nous apprêtait
On avait les cheveux longs et on portait des trucs quand même très féminins : regardez le bloomer et la chemise a col claudine et à manches bouffantes
Alors au bout d'un moment, on nous coupait quand-même les cheveux, mais le reste... restait!
Et il fallait attendre un âge quasi-canonique pour avoir droit à des culottes courtes de garçon. Malheureusement, la chemise n'a pas changé, elle!
Le vrai bon moment, c'était le premier pantalon long : il fallait attendre la communion solenelle!
Presqu' aussi beau que mon cousin...
Mais ne soyons pas négatif, nous avions quand même beaucoup d'avantages...
un mobilier bien à nous,
et des moyens de transports réservés.
Et puis nous avions le Salon de l'Enfance au Grand Palais
où nous faisions déjà des selfies...
Et tous les ans, à mardi gras, nous nous déguisions. Maman était en effet une couturière émérite.
Ne riez pas, avec ce costume de sergent major, j'ai gagné le premier prix au cinéma "le Saint Ambroise".
Si,si! Et le prix n'était rien moins qu'une guitare "Davy Croquet"!
Allez, ne soyez pas jaloux, je vous la prêterai.
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Pour ce qui nous concernait, nous n'avions pas de voiture.
Les déplacements se faisaient donc en train de Banlieue, pour les plus courts.
Voici la halte (il n'y avait pas de gare) de mon village :
Les trajets plus longs se faisaient en train de grande ligne.
Une fois à la maison, le moyen de transport le plus rapide, c'était le vélo!
Le mien était un "routier" vert de marque La Perle.
Pour le reste, tout se faisait à pieds. Surtout les ballades. On allait aux fleurs,
aux champignons,
et aux châtaignes, qu'on faisait griller dans une poële a trous sur la cuisinière. Un Délice!
Pendant la dégustation, nous ne regardions pas la télévision où était déjà Pierre Bellemare,
pour la bonne raison que nous ne l'avions pas plus que d'automobile. Nous écoutions la TSF,
et notamment la famille Duraton sur Radio Luxembourg :
Jean-Jacque Vital (le fils), Ded Rysel (le père et le voisin PIGNON avec qui on buvait un cabernet), Yvonne Gali (la mère), Jean Carmet(Gaston Duvet, le fiancé de la fille), Jacueline Cartier(la fille).
Nous avons aujourd'hui leurs successeurs avec "Parents mode d'emploi", "Nos chers voisins" et les savoureuses "Scènes de ménage"
D'ailleurs c'est l'heure. Je file!
Bonne soirée à tous
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Cet article va vraisemblablement provoquer des masses de mdr ou ptdr chez les ados...
En effet, quand j'étais petit garçon, nous étions nourris avec de
y'a bons produits,
et lavés avec des savons délicats, à la lanoline, s'il vous plait!
Nous étions donc des enfants en pleine santé, et comme tous les enfants, nous jouions.
A Quoi?
cela dépendait du temps, et du sexe. S'il faisait beau, c'était dehors,
les garçons jouaient aux billes,
les filles à la marelle,
mais tout le monde se retrouvait pour une bonne partie de balle au priso!
L'hiver où les jours de pluie, c'était plus calme...
il y avait les osselets, qui demandaient de la sérénité et de la rapidité, voire de l'adresse...
N'oublions pas le croquet de salon, qui permettait un entraînement hivernal pour ce sport estival,
et les futurs bricoleurs s'entraînaient avec le Meccano...
Mais pas de console de jeux, de smartphone ou autres jouets electroniques...
A chacun son époque... et les plaisirs qui vont avec!
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Un des plaisirs de la promenade en Corse, c'est qu'on peut y faire des rencontres.
Vous pourrez, bien qu'ils deviennent rares, croiser la route d'ânes flânant sur le bord de la route...
Il se peut d'ailleurs qu'ils partagent ce pâturage avec des vaches,
voire avec des chèvres...
Et si il y a des animaux domestiques, il y a également du monde pour les garder.
Mais ce que vous rencontrerez le plus souvent, ce sont des cochons!
Mais attention, certains d'entre eux sont membre du FLNC (Fini le Lonzu , la Noix de jambon et la Coppa). En voilà un!
Et ils n'hésitent pas à charger le touriste friand de charcuteries locales... la preuve, il a laissé ses empreintes nasales!
Le plus simple, c'est certainement de discuter un peu avec les gens, parce que vous en rencontrerez aussi,
et ils ont beaucoup de choses intéressantes à dire...
Ne vous en privez-pas!
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Si vous montez à Scolca, en passant par Vulpajola, vous arriverez sur une place où vous pourrez voir cette maison.
Elle n'a rien de très particulier, me direz-vous. C'est vrai aujourd'hui, mais retournons un peu en arrière... à l'époque où il y avait encore des croix sur les clochers.
En ce temps là, mon grand-oncle Auguste et son épouse, tante Marie, habitaient à l'étage.
Au rez-de-chaussée se trouvait le café de tante Rose, la soeur de Marie. C'était le seul commerce du village et un point de rassemblement. C'est de là, par exemple, que démarraient les cours d'équitation asinienne.
Remarquez l'air inquiet de Ghjuvan Sale (a moitié caché) : on le comprend, c'est son âne!
Gérard, jeune et svelte, est plus dubitatif, Papa est hilare, et je ne reconnais pas l'homme qui est derrière lui avec l'air amusé.
mais le café de tante Rose était surtout un lieu convivial où on venait boire un verre, faire une partie de carte, ou refaire le monde...
L'oncle Auguste, caché derrière le portillon, est trahi par son chapeau, Mathieu semble prêt à partir et tante Marie est au balcon...
mais avez-vous remarqué la petite silhouette noire, assise sur la gauche ?
c'est Ghjuvanna,
la Maman de Marie et de Rose. Elle était presque centenaire à l'époque et ne parlait que le Corse.
Que de souvenirs devait-elle avoir...
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